Avant le débat, Hollande et Sarkozy se livrent à des interviews croisées sur France 2
Le grand soir, ça sera mercredi. Nicolas Sarkozy et François Hollande se retrouveront alors face à face, sans filet. En attendant, les deux candidats à l’Elysée se sont livrés à des interviews croisées, menées dans une ambiance intimistes par Laurent Delahousse et diffusée ce soir dans le journal de France 2. Vidéos à l’appui ci-dessous.
« Une campagne, c’est toujours difficile », a commencé le président sortant, reconnaissant que le contexte de cette campagne est différent de celui de 2007. « La tonalité est plus grave », précise-t-il. Nicolas Sarkozy estime qu’une campagne électorale est « toujours une épreuve » qui nécessite « une grande force de conviction ». Surtout, « ce n’est pas ludique et ça ne doit pas l’être ». Et d’insister sur le fait que « le pouvoir ultime est dans les mains des millions de Français ». Nicolas Sarkozy, toujours devancé par son rival de huit points dans les sondages, estime que « les Français voient bien des choses », et qu’ils sont « impatients mais très lucides ».
DSK relance l’hypothèse du complot à neuf jours du premier tour
Cherche-t-il à nuire à distance à Nicolas Sarkozy ? A-t-il du mal à digérer son éviction de la primaire socialiste pour raisons judiciaires ? Dominique Strauss Kahn a de nouveau évoqué la thèse du complot sur son arrestation, dans une interview au journal britannique Guardian.
Comme s’il s’agissait d’un avertissement, l’ancien chef du FMI a choisi de donner sa première interview depuis sa chute pile entre les deux tours de l’élection présidentielle. Il y explique comment, selon lui, ses « ennemis politiques » ont orchestré le scandale sexuel qui a éclaté à New York en mai 2011, détruisant ainsi volontairement sa candidature aux primaires socialistes, puis potentiellement à la présidentielle française. S’il ne pense pas que sa rencontre avec Nafissatou Diallo soit un piège, il assure que tous les événements qui ont suivi, dont l’enquête criminelle, ont été « façonnés par ceux qui ont un agenda politique » et qu’il s’agissait de « plus qu’une simple coïncidence ».
Nicolas Sarkozy, grand champion du Barotweet 2012
Quel candidat a fait le plus parler de lui sur Twitter durant la campagne ? Avec 2,3 millions d’évocations sur le réseau social, Nicolas Sarkozy devance son adversaire socialiste de près de 700.000 tweets depuis décembre, selon le baromètre publié aujourd’hui par l’institut LH2.
Sarkozy « le référent », Hollande l’indifférent
En outre, le Barotweet fait remarquer que la campagne a réellement débuté mi-février, à l’annonce de la candidature du chef de l’Etat. Alors que le meeting de François Hollande au Bourget le 22 janvier a donné lieu à plus de 9.000 citations, celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte le 11 mars a été mentionné plus de 40.000 fois. Selon l’institut, ces chiffres montrent que le président sortant est « le personnage référent de la politique sur Twitter ».
Marine Le Pen écrit une lettre acerbe aux deux finalistes
« Messieurs les candidats, un peu de respect ! » C’est ainsi que Marine Le Pen a choisi d’interpeller les deux candidats au second tour, qui, selon elle, « insultent » ses électeurs en lorgnant sur leurs voix. « Je ne peux laisser la campagne d’entre-deux-tours se dérouler sans m’adresser à vous et vous inviter à cesser l’insulte et le mépris », écrit-elle aujourd’hui dans une lettre ouverte, mettant Nicolas Sarkozy et François Hollande dans le même sac.
La présidente du Front National, qui a séduit 6,4 millions de votants, répond ainsi aux deux finalistes, qui ont tour à tour qualifié sa poussée électorale de « vote de crise » pour le socialiste, et de vote de « souffrance » pour le président sortant. « Il n’y a pas d’un côté des Français qui voteraient avec leur intelligence et de l’autre des Français qui voteraient par instinct ou par réflexe, comme des animaux« , s’insurge la leader d’extrême-droite.
En 1999, un premier débat Sarkozy-Hollande sur l’Europe
Nicolas Sarkozy réclame trois débats d’entre-deux-tours, François Hollande répond non. On en parle dans les médias, on crie à l’opportunisme ou à la lâcheté. Mais qui se souvient que ces deux là se sont déjà affrontés lors d’un débat télévisé ? C’était sur TF1, en mai 1999, lors de la campagne pour les élections européennes. Les deux têtes de liste RPR et PS étaient invités à répondre aux questions de Michel Field, présentateur de l’émission Public.
Une fois passé le générique aux lettres dorées ultra-kitch, on arrive sur un plateau tout simple. Une table rouge, un fond noir, trois sièges. La présentation des candidats laisse place à la publicité au bout d’une minute : nostalgie à la vue des Imac de toutes les couleurs, et de la Lancia Upsilon première génération. Treize années ont passé depuis, un monde. Mais les idées, elles, sont restées les mêmes. Les éléments de langage aussi.
Puisqu’il faut bien donner les résultats
C’est fait. L’ère numérique a dépassé la loi. L’opération #RadioLondres sur Twitter dont nous parlions hier, a permis à des milliers d’internautes de transmettre les premières estimations des résultats du premier tour par des tweets codés. Toute la journée, ils ont ainsi écrit « nain » à la place de « Sarkozy », et « flan » à la place de Hollande. Un moyen d’échapper à la loi du 19 juillet 1977, qui punit de 75.000 euros d’amende la diffusion de sondages sortie des urnes avant 20 heures un soir d’élection.
Les chiffres diffusés dès la fin de la matinée provenaient tous de médias étrangers, qui ne sont pas soumis à cette interdiction, et principalement du site de la RTBF, la radio-télévision belge. Ils s’appuyaient sur des sondages réalisés par des instituts français, diffusés dès la fin de la matinée pour les Dom, puis dès 16 heures pour les estimations générales. Ces scores provisoires ont ensuite circulé à grande vitesse sur le web, par un effet boule-de-neige. N’y tenant plus, l’Agence France Presse a elle-même diffusé les résultats de trois sondages à 18h45.
L’engagement des candidats : l’insécurité (8/10)
Les tueries de Toulouse et Montauban ont, l’espace de quelques jours, remis le thème sécuritaire au coeur de la campagne. Sitôt le deuil achevé, les problématiques économiques ont vite repris le devant. Alors que la sécurité avait été centrale lors de la campagne de 2007 (souvenez-vous du « Kärcher » et des « bandes de racaille »), elle n’apparaît même pas au second plan cette fois-ci. L’insécurité figure pourtant en huitième position dans les priorités des Français. Voilà pourquoi le blog NR Présidentielle 2012 a voulu faire un tour d’horizon des différentes propositions des candidats sur le sujet.
Les engagements des candidats : la fiscalité (7/10)
Qui n’a jamais frémi en remplissant sa déclaration de revenus ou en découvrant sa feuille d’impôts dans sa boite aux lettres ? Trop élevés, trop mal répartis, trop injustes, les impôts n’ont pas leur place dans le coeur des Français. Pourtant, ce sont bien eux qui permettent le fonctionnement de la Sécurité sociale, des services publics, des allocations et indemnisations diverses, de l’école. Bref, de l’Etat-providence que nous envient nombre d’étrangers. En temps de crise, la fiscalité est donc un enjeu crucial de l’élection présidentielle. Les candidats préconisent tous une meilleure répartition des prélèvements. Reste à définir ce que signifie « meilleure ».
La présidentielle, une manne pour les libraires
Il suffit de se rendre en librairie pour prendre la mesure du phénomène. La photo des candidats est sur toutes les couvertures, dans les rayons, sur les têtes de gondole. Biographies, essais, programmes, révélations… tout est bon pour décrypter, raconter ou analyser l’élection présidentielle.
Les engagements des candidats : la jeunesse, l’école et l’éducation (6/10)
Tous les acteurs du monde éducatif s’accordent pour le dire : l’école va mal. Résultats en baisse au primaire, échecs scolaires au collège, difficultés d’orientation au lycée et problèmes d’insertion dans le monde professionnel à l’université ternissent l’image de la France en Europe et dans le monde. Mais si les candidats à la présidentielle s’accordent sur la volonté de redonner à l’école de Jules Ferry toutes ses couleurs, leurs copies sont divergentes. Au lecteur à présent de les noter.
- (Photo NR)