A Noël, le livre reste une valeur sûre. Qu’on offre à sa mère, à son neveu, à soi. Reste à savoir comment on se le procure. Un coup de clic sur internet ou dans une librairie, – indépendante, soyons fous ! –, où on écoute patiemment les conseils d’un libraire.
Aujourd’hui, les libraires vont mal. Et ce ne sont pas les témoignages d’ Isabelle Maillot, libraire à Lyon depuis 2005 et celui de Patrick Bousquet, libraire à Paris depuis 1985 qui vont nous rassurer. A lire dans Libération de ce jour. Les titres de ces témoignages, déjà, annoncent la couleur : « Les livres, ma passion, ma perte » pour l’une, « Ne tirez plus sur le libraire ! » pour l’autre.
Rappelons que si le Sénat vient de rejeter la hausse de la TVA, qui doit passer de 5,5% à 7% début 2012, l’Assemblée nationale doit se prononcer sur le sujet ce jeudi.
Isabelle Maillot témoigne : « La prochaine hausse de la TVA aura des conséquences catastrophiques pour nous. Mais personne ne pourra nous reprocher de ne pas avoir alerté […] Quand les clients achètent sur Internet le livre qu’ils trouveraient en bas de chez eux, ils participent à notre mise à mort. Ils tuent surtout une bonne partie de la vie intellectuelle de notre société ».
De son côté, Patrick Bousquet veut encore y croire : « Nous, libraires, nous voulons croire à la noblesse de notre métier, à son rôle indispensable dans la diffusion de création littéraire et de la pensée. Nous sommes convaincus que notre métier a un avenir ».