Chute. Nous sommes en 1997 et Lionel Jospin est le boss à gauche. Il rend une visite de soutien à la candidate socialiste pour les législatives Brigitte Tondusson, qui est encore une très proche d’Edith Cresson.
La vague « gauche plurielle » et la cohabitation sont en marche après la dissolution de l’Assemblée nationale, un coup de bluff parfaitement raté du Président Jacques Chirac.
Face au député UDF Jean-Pierre Abelin, Brigitte Tondusson va réaliser un score totalement inattendu, perdant sur le fil une élection dont elle n’était pas favorite.
Quinze voix. C’est exactement le nombre de suffrages qui la sépare du député sortant. Attendant les résultats dans son fief familial d’Antoigné, Abelin, blême, pense même un bref moment avoir perdu. Vraiment inédit.
Depuis, Brigitte Tondusson, femme du maire Joël Tondusson qui a régné sur la ville onze ans, a été lâchée par les socialistes locaux, même si elle conserve aujoud’hui un mandat de conseillère régionale.
Sa longue amitié avec Edith Cresson n’a pas résisté à la défaite du PS aux municipales de 2008. Le couple Tondusson, auquel étaient reprochés le cumul des pouvoirs et une vision très « familiale » de la politique, a subi les pires attaques.
Quant à Lionel Jospin… Il est parti « s’ébrouer dans les champs de la liberté », selon ses propre mots avant la présidentielle de 2002. Disparu des écrans radar un soir d’avril.