Superman. J’ai connu Philippe Croizon quand il était au fond du trou. C’était en 1995, un an après son accident. Et il n’était pas le super héros qu’il est devenu.
Son père Gérard Croizon avait déboulé à la rédaction de mon journal un beau matin, des larmes dans les yeux, scandalisé par le sort que l’administration réservait à son fils.
Pour résumer : la Sécurité sociale ne reconnaissait pas l’intégralité du handicap de Philippe Croizon, lui qui était amputé des quatre membres, refusant par exemple de prendre en charge certains appareillages.
J’ai eu l’occasion de rencontrer Philippe à ce moment-là. Disons, pour rester pudique, que le choc de son accident et la perspective de la vie qui l’attendait ne l’incitaient guère alors à l’optimisme.
Je l’ai souvent revu depuis, j’ai pas mal écrit sur lui. Je me souviens même avoir dansé à côté de lui sur les marches de l’hôtel de ville, au cœur d’une foule joyeuse, lors de la victoire des Bleus du foot à l’Euro 2000.
Après toutes ces années, je veux dire mon admiration pour ce type hors normes, pour sa force, pour son courage. Et pour sa foi en la vie.
Après sa fameuse traversée de la Manche, Philippe Croizon réalise en ce moment avec le nageur valide Arnaud Chassery, le défi de relier symboliquement les cinq continents à la nage (lire dans La Nouvelle République et Centre Presse).
Il a traversé le détroit de Gibraltar, sa 3e étape, le 12 juillet, reliant ainsi l’Afrique et l’Europe. Il s’attaque au détroit de Béring, l’ultime challenge, à la mi-août.
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Extraordinaire, formidable leçon de courage et de force de caractère.
Bravo à lui et il relativiste tous nos petits tracas.
Extraordinaire, formidable leçon de vie, BRAVO à lui
Il relativise vraiment tous nos petits (ou grands) tracas de notre vie