Café. Lors de l’élection présidentielle de 2007, le député de Châtellerault (qui n’est pas encore maire) roule pour un certain François Bayrou.
Membre de feu l’UDF, Jean-Pierre Abelin anime alors, humblement, des réunions dans des cafés, l’équivalent des « cafés démocrates » de la campagne 2012 du MoDem, où il répand la bonne parole du centrisme (photo).
On connaît la suite : après le 1er tour 2007, il n’est pas le dernier à rallier Nicolas Sarkozy. Il le fait avant même que son ancien ami Bayrou, venu plusieurs fois lui rendre visite par le passé à Châtellerault, donne sa propre consigne de vote. Cela lui vaudra un certain nombre de railleries de la part des gens de gauche.
Depuis, le député-maire a rejoint le Nouveau centre et soutenu, bien qu’il s’en soit défendu dans une récente interview à La Nouvelle République/Centre Presse, la politique du président déchu.
Mieux : fin politique, il a attendu que la candidature de son leader Hervé Morin, s’éteigne d’elle-même pour se positionner publiquement en faveur de Sarkozy.
Fils d’un père qui a inventé le centrisme avec Jean Lecanuet, Jean-Pierre Abelin, en route pour une nouvelle campagne des législatives, pourrait reprendre à son compte la formule de Mitterrand paraphrasant lui-même Raymond Barre : « Le centrisme n’est ni de gauche… ni de gauche ».
Il est du centre mais il sait où il va.