Footeux. Dire que l’annonce de la fin de carrière de Joël Tondusson est passée inaperçue serait mentir. Mais il faut bien avouer qu’en cette fin 2012, l’ancien maire socialiste quitte la scène politique sur la pointe des pieds, pour ne pas dire des crampons.
Non pas que l’intéressé mériterait un trophée mais il aura quand même présidé aux destinées de cette bonne ville de Châtellerault pendant onze ans (1997-2008).
Il le dit lui-même dans une interview récente à La Nouvelle République/Centre Presse : il avait un bilan en or et il a été battu, défait par le maire actuel Jean-Pierre Abelin.
C’est la glorieuse incertitude de la politique mais c’est aussi l’évidente ingratitude qui a cours dans ce milieu.
«Tondusson, c’est un ancien arbitre de foot : il n’accepte pas la discussion, il sort directement les cartons jaunes et les cartons rouges», disait un jour le regretté Jean-Philippe Bois, journaliste à la NR, pour expliquer la personnalité et le style, disons entier, de l’ancien maire.
Jamais sans doute la gauche châtelleraudaise n’a reconnu une réelle légitimité à ce président footeux (il dirigeait le SOC), entré opportunément en politique à la faveur de la succession d’Edith Cresson.
Et à la fin, Tondusson a bouffé la feuille de match.
Sur la photo : le conseil municipal sorti des urnes en 1995 (toi aussi, joue à reconnaître les élus), Edith Cresson est maire et Tondusson, premier adjoint. Elle lui laissera sa place deux ans plus tard.