12 novembre 1914. Courmelles.
Depuis minuit canonnade immense. On dirait le bruit de plaques de zinc fantastiques remuées dans de fantastiques réservoirs.
Sur toute la ligne de l’Aisne, toutes les pièces donnent et leurs voix se mêlent en un chœur monstrueux.
Nuit shakespearienne. Ma chambre tremble. Mes vitres vont certainement céder sous l’ébranlement de l’air. Le vent souffle en tempête, la pluie tombe à torrents. Nuit sinistre. Nuit d’enfer, de fin du monde… Nuit indescriptible avec des mots. Il me faudrait des bruits pour la décrire : il me faudrait les sifflements mêlés du vent et des obus, les tonnerres confondus de l’ouragan et des canons.
Je descends dans la rue au petit jour : tous les troupiers sont déjà dehors, s’attendant à partir. L’un d’eux me dit, en roulant sa cigarette : « J’ crois qu’i causent, par là… »
Vers 10h la canonnade s’atténue. La fusillade prend une soudaine intensité. Du côté des carrières de Pasly je n’aperçois rien. Tout se passe à notre droite et surtout à notre gauche du côté de Vic-sur-Aisne. C’est par là que les trois autres bataillons doivent être engagés. Ils sont partis cette nuit à 1h. Depuis nous n’en avons aucune nouvelle.
A trois heures, sous un ciel d’ouragan, la canonnade reprend avec une rage nouvelle : nous avons à notre gauche 264 pièces qui tirent ! Les Allemands répondent faiblement. Cuffies, occupé par eux, est en feu. Le vent emporte par fins écheveaux, vite évanouis, la fumée bleue du village qui brûle. Saint-Jean-des-Vignes préside à cet infernal sabbat, dressé tout noir sous le ciel noir, avec sa flèche épointée et sa flèche ébréchée. Des corbeaux volent en masse au-dessus de Courmelles, fuyant le canon. Régulièrement, toutes les minutes, un énorme obus français tombe sur Cuffies et éclate avec un fracas qui fait trembler le ciel et la terre. Plus loin, en aval de Soissons, des fumées s’élèvent : c’est Vic-sur-Aisne qui brûle à son tour. Le 7ème corps opère par là.
A mesure que la nuit tombe l’intensité de la canonnade augmente. Il n’y a plus d’intervalle perceptible entre les coups de canon : c’est un roulement continu. Et la grande lueur de Cuffies en feu éclaire les nuées basses de l’ouragan.
Maurice Bedel, un futur Goncourt raconte sa Grande Guerre.
Cannonades augmentant !. Poilus d’Orient et du Levant de 1915 à 1921: un Front oublié, encore de nos jours. Combien de tourangeaux et de tourangelles ont combattus, ou sont morts au combats, furent disparus en mer lors des ces campagnes sanglantes d’Orient et du Levant ?!
Quelques sites Internet en parlent et, ils sont peu nombreux !:
Sources de la Grande Guerre: les poilus d’Orient
Chemin de la Mémoire
Médiathéque du Patrimoine
Les Ecoles françaises d’archéologie d’Athène et, d’Istamboul
Enenvor.fr et Europeana1914: Marguerite Jourdan sur le navire hopital français le « Sphynx »…
Le Figaro.fr: l’armée du Levant
La Nouvelle République (étrangement, a moins que je ne me trompe ?, aucuns articles de Presse de trouvées sur les Soldats d’Orient et du Levant ?!)
Oui, vous avez raison ce dût être terribles, effroyablement angoissant pour les poilus et marins français d’Orient, épuisés et entassés comme des sardines, sur cette sanguinaire « Route de Salonique » en 1914-1921 !. L’exemple de ce soldat tourangeau du 51 ième d’infanterie, mort ou disparu en mer sur un paquebot transformé en transport de troupe, « Le Gallia ». Il fût torpillé par un u-boat austro-hongrois, entre Sardaigne et San-Remo. Ce brave parmi les braves, que vous mentionné dans un autre post me conforte dans l’idée que ce fût aussi de Grandes Guerres, longues et tres douloureuses, oubliée de nos politiques encore de nos jours.
… »Liste nominative des disparus du Gallia »
(http://chtimiste.com/bataille&1418/combats/gallia2_.htm)
(http://enenvor.fr/eeo_revue/numero_4/de_la_bretagne_et_du_front_d_orient_pendant_la_premiere_guerre_mondiale.html)
… »La Marine »: « …Le Gallia est un exemple de ces voyages risqués vers saloniques. Ce paquebot transatlantique, transformé en transport de troupes, devient croiseur auxilliaire à l’occasion de la Guerre. Il sombre le 04 octobre 1916 torpillé par un sous-marin allemand au S-O de la Sardaigne (en partance de Toulon, vers Corfou et le Pirée !).Le Lieutenant de Vaisseau Kerboul, disparrait en mer… ». (…)
Tout comme, les tourangeaux Eugène Têtu, infanterie lourde en Orient et inhumé à Epeigné lès Bois ou , le Chasseur porté Ponsard et de tres nombreux autres malheureux soldats, et infirmières ayant fait les conflits oubliés d’Orient les français des Antilles ont eux aussi, avec tant d’autres malheureux étaient sacrifiés: sur 32000 de nos frêres guyannais, martiniquais et guadeloupéens appelés sous les drapeaux 40% au moins d’entre eux auront fait les Guerres d’Orient dont les Dardanelles !.
(http://guyane14-18.cklablog.com/p-4-deuxieme-partie-la-guyane-dans-la-premiere-guerre-mondiale-p763506)
Selon Clemenceau et d’autres hommes politiques de l’époque, « Les jardiniers de saloniques » étaient la bas pour faire du tourisme, visiter et s’amuser !!!!
« Retour en Macédoine: sur les traces materielles et mémorielles des poilus d’Orient » (Eric Cerna)
« Vues de Monastir (Bitola) en 1915″
« La Route des Français »
…
des lieux de batailles sanglants et innombrables !
(http://Sourcesdelagrandeguerre.fr/WordPress3/!p=3427)
Les raisons du conflit oublié d’Orient
« Le Moyen-Orient perdure après la Première-Guerre mondiale »
((http://larousse.fr/encyclopedie/images/Le-Moyen-Orient_perdure_et_après_la-Premiére_Guerre_mondiale/1011351))
D’autres tourangeaux sont tombés pour la France, pour la Paix en Orient:
l’Aviateur de l’Escadrille MF88 d’Orient, Donatien Lamprou, tombé en vol en Roumanie. Rapatrié en France à dans une annexe de l’Hopital de Tours il décédera suite à ses blessure au combat associée, à une pneumonie grippale.
Nombre de soldats d’Orient, reviendront de Guerre avec des formes de pneumonies gravissimes, de grippe espagnole, de maladies diverses et variées, contagieuses, comme ce fût le cas pour le soldat tourangeau d’Orient, Eugène Désiré Têtu…).
L’exemplarité méconnue des femmes et épouses d’officiers dans la Guerre d’Orient:
Marguerite Jourdan, infirmière sur un navire-hopital français (qui sera torpillé, lui aussi, par la suite)
http://www.europeanan1914-1918.eu/fr/contributions/9358
« Les poilus oubliés de l’armée du Levant » (1919-1921…)
… »Le musée de la Guerre de Gaziantep (Turquie orientale) a fait une place importante à la Mémoire des combattants français de la bataille d’Alexandrette en 1921″…
Détachements français de Palestine basés en Syrie (DFPS) constitués de Régiments de marche d’infanterie provenant de cilicie (Arménie), de bataillons de tirailleurs algériens, de commandos espeditionnaires de la Légion d’Orient, de Régiments d’infanterie territoriale. Tous, furent commandés à l’époque par le colonel Prépage, le Géneral Allenbay jusqu’en 1921 et, après cette date jusqu’en 1927 ou 1929 en Arabie.
((http://www.lefigaro.fr/international/2008/11/12/01003-20081112ARTFIGOOO78-les-poilus-oubliés-de-l-armee-du-levant-.php))
« Les jardiniers de saloniques » selon Clemenceau !
((http://derdesders.free.fr/france.html))
((http://www.elicilicie.net/elie.htm))
http://www.elicilicie.net/femmes_guerres_cilicie_1920.htm
L’exemple (entre autre) méconnue d’actes de bravoures des femmes dans les Guerres 1914-1921 : l’épouse du colonel Bremand en cilicie, qui sera emprisonnée puis, exécutée par les soldats ottomans du « grand » calife turc, Mustapha Kemal alors alliés des autro-prussiens de Guillaume II.
1914- 1921 !
Bonsoir j’aimerai avoir des informations sur les événements qui se sont déroulés a Courmelles 02200 pendant la 1 ère guerre mondiale. Mon fils a un dépliant a faire pour les 100 ans. Pour perpétuer la mémoire. Cordialement