2 décembre 1914. Courmelles.
Quelques coups de canon…
Un avion allemand poursuivi par un français…
Quelques obus sur les hommes du 9e bataillon au mont de Courmelles… Egalement quelques obus sur les cantonnements du 1er bataillon à Ambleny. Sans dégâts.
Voici d’ailleurs qui montre la monotonie actuelle:
il faudra s’y habituer, tout au long de la guerre le Communiqué ne donnera aucune information valable, il délivrera seulement des propos lénifiants, pour rassurer » l’arrière »…Et ne pas risquer de déplaire au Gouvernement ou de froisser les parlementaires. Les divers généraux en chef qui se sont succédé à la tête des armées n’ont pas toujours eu que des amis dans les Chambres et au Gouvernement, tant s’en faut…
Soumis quotidiennement en début de soirée par le rédacteur à l’approbation du CEMG, puis aux éventuels commentaires et à la signature du général en chef, la rédaction du Communiqué est délicate, chaque mot est pesé et soupesé, pour aboutir à un petit chef-d’oeuvre de dissimulation et oserais-je dire finalement de désinformation…