25 novembre 1915.
Il nous faut entreprendre des travaux de défensive d’un autre genre : contre la neige. La neige doucement obstinée barre les routes à mesure qu’on les ouvre. Et les travaux que nous élevions naguère contre l’ennemi, c’est contre elle aujourd’hui que nous les dressons. Entre le Hohneck et Schmargult, entre Schmargult et Breitsouzen se hérissent de nouveaux réseaux de fil de fer destinés à maintenir la neige éloignée de la route péniblement ouverte à la pelle et à la pioche.
Notre ravitaillement par mulets est devenu impossible : la nourriture nous arrive tirée sur de petits traîneaux attelés de dix, douze hommes. Le ravitaillement le plus dur est celui des obus. Il nous faut les aller chercher au Collet, à mi-chemin entre Retournemer et le Hohneck. On ne peut en charger qu’une vingtaine par traîneau. Cet après-midi un des traîneaux chargés s’est brisé et les obus ont dévalé les pentes du Haut-Chitelet au bas desquels ils se sont perdus dans deux mètres de neige.
Mais quoi ? Les Allemands éprouvent les mêmes difficultés du côté de l’Hilsenfirst et du Kahler-Waser…
La nourriture arrive par traineau,
Mon grand’père me parlait de « Marmites Norvégiennes », je penses qu’il s’agissait de récipients isothermes qui permettaient de recevoir de la soupe plus ou moins chaude?….
Oui les marmites norvégiennes sont destinées à conserver la chaleur, je me souviens qu’enfant elles ont été remises au goût du jour pendant la seconde guerre mondiale.
Selon mes souvenisr, il s’agissait d’une sorte de caisse, qui contenait le récipient, peut-être un autre lecteur se souviendra du mode de calorifugeage?