Hier, le 12 mars 2012, avait été décrétée « Journée Mondiale contre la Cyber-Censure » par l’ONG « Reporters sans Frontières ».
A l’occasion de cette journée de lutte créée en 2008, RSF publiait son rapport annuel des ennemis de l’internet.
La grande surprise de cette édition 2012 – en pleine campagne présidentielle et dans l’indifférence générale – est le maintien de la « mise sous surveillance » de la France.
L’internet est utilisé et consiédéré dans de nombreux pays comme le seul media « libre » fait par le peuple pour le peuple.
Il est aussi une source d’information pour tous les medias de la planète lorsque ces informations concernent des zones du globe dangereuses d’accès.
Sans revenir sur les épisodes du printemps arabe, les réseaux sociaux sont un outil de liberté et un vecteur d’information indispensable en particulier pour préserver l’indépendance de l’information communiquée vers les pays observateurs et pour permettre au peuple de s’organiser, d’être informé de la réalité de la situation.
Les gouvernements ont compris cet enjeu stratégique que représente l’internet. Les utilisateurs sont écoutés, des messages sont filtrés parfois pour le bien des peuples dans la lutte contre le terrorisme mais les dérives sont inévitables. Certains états à la démocratie douteuse voire totalitaires réagissent en contrôlant la Toile.
En 2010, une soixantaine de pays étaient touchés par une forme de censure, par le biais d’arrestations ou de harcèlements de bloggers, par la surveillance des internautes, des fermetures de sites, l’adoption de lois considérées comme « liberticides », etc.
Ennemis d’Internet
Pays sous surveillance
En 2011, la liste des “Ennemis d’Internet” s’allonge sans surprise. Le Bahreïn et le Bélarus rejoignent l’Arabie Saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, le Turkménistan et le Vietnam, dans la liste des ’“Ennemis d’Internet”.
La France avait fait polémique en 2011 en entrant dans les pays mis sous surveillance suite à l’adoption d’Hadopi. Ce maintien sous surveillance dans le rapport 2012 fait beaucoup de bruit sur les sites internet d’information des pays du monde entier. La France patrie des Droits de l’Homme et de la Liberté d’Expression y est présentée souvent avec beaucoup d’ironie comme le seul pays européen ayant adopté une loi liberticide (HADOPI).
RSF rappelle que des centaines d’internautes sont emprisonnés dans le monde pour s’être exprimés librement en ligne et que cette tendance s’est considérablement accentuée en 2011. Que les coupures de site, les retraits de contenu, les pressions en tout genre, etc. se multiplient. Enfin, de façon très alarmiste, le rapport indique que les systèmes se perfectionnent et que des démocraties sont aussi criticables que certaines dictatures en étudiant l’adoption de lois liberticides.
Mêmes si les critères pour mettre tel ou tel pays sous surveillance ou pour décréter que tel pays est un ennemi de l’internet font débats, je trouve que cela reste très inquiétant pour la liberté d’expression et pour celle des français en particulier.
Je vous invite à lire le résumé de cette étude, simplement pour mesurer l’ampleur du phénomène ou à télécharger le rapport 2012(pdf).
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Le saviez-vous ?
Une agence française de communication a obtenue de la Justice qu’un blogueur ne puisse PLUS informer la population sur la technique de vente rapide exploitée par cette entreprise multinationale (Cometik, Lille).
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Bonjour cela m intéresse de m en faire l écho contactez moi Thierrypointdigit arob gmailpointcom