A Toulon, le Président bat la campagne
Plusieurs fournées de militants, livrés par cars entiers à l’abri des caméras, un Zénith plein à craquer et prêt claquer des mains, un argumentaire brodé d’allusions (malveillantes) aux programmes des candidats (officiels eux) à la présidentielle… Mais non, du haut de sa tribune toulonnaise Nicolas Sarkozy n’est pas en campagne, il préside. Et pourtant (comme dit Cécile Duflot) :
Entre deux considérations sur la crise, il n’a pas oublié d’égratigner ses adversaires. Enfin ceux du candidat mystère de l’Ump.
La première est pour les socialistes : « La retraite à 60 ans et les 35 heures ont été des fautes graves dont nous payons aujourd’hui lourdement les conséquences et qu’il nous faut aujourd’hui réparer. »
La seconde est un tir groupé pour le PS et Europe Ecologie-Les Verts : « Les plus anciens ont connu l’époque des marchandages entre les partis. Le résultat : ce fut la confusion dans un monde où il faut décider vite, sans a priori idéologique. » Le poisson est ferré, il ne lâche pas. « Ce n’est pas en renonçant à notre indépendance énergétique et en boudant notre énergie nucléaire, que la France valorisera ses atouts. » L’accord socialo-écologiste, il l’a lu jusqu’au bout : « Renoncer à notre siège de membre du conseil de sécurité et à notre droit de veto serait une faute irresponsable. »
Grand seigneur, il n’oublie pas Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen (ils pourraient se vexer) : « L’isolement n’est pas une solution. Nous n’avons pas le choix entre l’ouverture et la fermeture. La fermeture serait mortelle pour notre économie, nos emplois. » La seconde est d’ailleurs resservie : La disparition de l’euro « aurait des conséquences dramatiques pour les Français car elle rendrait notre endettement ingérable. »
Et puis un lot pour tout ceux qui drague du côté de l’électorat « populaire » : « Nous n’accepterons pas une immigration incontrôlée » qui ruinerait « notre modèle social. »
Il y en a eu d’autres, moins grossières, histoire que le CSA et la Cour des comptes ne bronchent pas (manquerait plus que l’Ump y soit de sa poche pour ce déplacement présidentiel…). Bref, ça n’a échappé à personne :
Même pas à l’UMP, qui écrit sur son site (celui où flotte la bannière « projet 2012″…)
… Et pendant ce temps, alors personne ne la regarde, Christine Boutin fait de l’oeil aux maires…
Je viens de découvrir votre blog fort intéressant. Félicitations !
Pourquoi ne pas avoir de nouvelles de tous les candidats et en particulier de Nicolas Dupont-Aignan qui a des solutions différentes à proposer ?
Merci de l’inclure aux débats.
Il fait effectivement partie des « challengers » dont nous parlerons au cours de la campagne.
Vous pourrez lire bientôt sa présentation dans l’onglet « les candidats ».